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Les gazelles de Lardy Carine et Steph

18 août 2015

Un nouveau partenaire se joint à notre aventure du Rallye des Gazelles : HITACHI AUTOMOTIVE !

HITACHI

 

 Un nouveau partenaire a rejoint notre projet juste avant notre départ, il s’agit de l’équipementier automobile Hitachi Automotive Systems Europe.

Hitachi Automotive Systems est un partenaire majeur de l’Industrie Automobile (approx. 6.7 Mds EUR de chiffre d’affaire) et l’un des principaux fournisseurs de l’Alliance Renault/Nissan.

Hitachi Automotive Systems conçoit et fabrique des composants et systèmes de:

-          contrôle moteur,

-          structure moteur,

-          e-powertrain (EV, HEV, PHEV)

-          chassis (freinage, suspension, direction)

-          aide à la conduite (ADAS, Autonomous Driving), y compris capteurs et caméras

-          connectivité C2X et infotainement

-          après-vente

La Branche Europe, Hitachi Automotive Systems Europe dont le siège est situé à Munich, est rattachée à au Siège Monde situé à Tokyo, au Japon. Hitachi Automotive Systems Europe regroupe plusieurs sites de production (en Angleterre, Allemagne, République Tchèque) et 7 bureaux d’étude dont celui de la Branche France située à Vélizy (78).

Un grand MERCI à notre interlocuteur, M. Grégoire RENAULT, Responsable de la Branche France, pour son soutien grâce à qui nous avons pu boucler le budget de notre rallye.

 

Web : http://www.hitachi-automotive.co.jp/en/

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15 mai 2015

Le mot de la fin : un Aventure inoubliable !

IMG_1187Le mot de la fin : un Aventure inoubliable !

Gazelle un jour, Gazelle toujours !

Cette aventure a été grandiose et restera toujours gravée dans nos mémoires ! Nous voulons tout d’abord remercier nos sponsors sans qui nous n’aurions pas pu vivre ce rêve, nos familles pour leur soutien sans faille, nos amis, nos fans, tout ceux qui nous envoyé des messages d’encouragement pendant le rallye, à Christel pour avoir relayé notre rallye sur Facebook de façon passionnée. Un grand MERCI à tous !

Pour le bilan de notre rallye sur 3 semaines :

-          5874 km parcourus dont 4460 km pour l’Aller – Retour et les Transferts, et 1414 km durant le rallye.

-          Sur le classement journalier en 1ère participation : 4 fois sur le podium des 6 étapes, dont 1 victoire d’étape (la 2ème), 2 fois en 2ème position, et 1 fois en 3ème place

-          Sur le classement général des 1ère participation : 4 fois sur le podium des classements généraux à l’issue des 6 étapes, dont 2nde après l’étape 1, 1ère à l’issue des Etapes 2 et 3, et 3ème après l’étape 4.

-          Sur le classement journalier général : 1 fois sur le Top 10 (4ème de l’étape 2), et 3 fois dans le Top 20 sur les 6 étapes au général !

-          Sur le classement général à l’issue de chaque étape : 2 fois dans le Top 10 (à l’issue des étapes 2 et 3), et 2 fois dans le Top 20 après les étapes 1 et 4) sur les 6 étapes

Nous retenons de cette aventure tout d’abord nos résultats dont nous sommes très fières, hormis l’étape 5 qui nous a couté très cher.

Nous avons vécu un moment de notre vie hors du temps, entre gazelles, coupées du monde, dans un univers complètement inconnu, une coupure bénéfique dans notre vie trépidante. Il a fallu s’adapter, se lancer dans l’aventure, relever le défi, se battre, se dépasser, garder la motivation et le courage, puiser dans nos réserves, oser, mais aussi vivre à 2, prendre soin de sa gazelle, être fière d’elle, prendre les décisions ensemble, se remotiver, dédramatiser, s’encourager, choses faites !

C’est une parenthèse dans notre vie qui renforce notre confiance en soi et qui, avec du recul, nous fait prendre conscience qu’il y a toujours une solution à nos problèmes, tout est possible !

Nous retenons aussi de ce rallye que dans les moments difficiles, donner et recevoir de l’aide apporte tellement plus que si on est seul !

Nous garderons en mémoire bien sûr tous ces moments de plaisir dans la conduite, cette sensation de liberté, ces paysages grandioses à perte de vue, l’adrénaline et la joie de passer des trucs de dingue, les inquiétudes aussi quand on manque de se tanker, les galères évidement pour se détanker. Nous avons aussi eu beaucoup de plaisir à naviguer chacune, on s’est vraiment prises à ce jeu grisant.

Notre binôme a très bien fonctionné, c’est une sensation extra de vivre cette aventure avec sa gazelle.

Nous ne pourrons pas non plus oublier la découverte du Maroc, et de sa population berbère, de ces regards et gestes de remerciements quand on leur donnait de la nourriture et de l’eau.

Nous retenons aussi que les femmes peuvent relever de grands défis, mettre les mains dans la mécanique, s’orienter et naviguer, résister à la fatigue et au stress.

Pour conclure, nous voulions faire ce rallye pour le défi, parce que nous aimons profondément l’aventure et ces moments « hors du temps », pour toutes ces valeurs qui nous manquent dans la « vraie vie ». Nous pouvons dire que nous avons bien vécu ce que nous sommes venus chercher, notre aventure a été conforme à ce qu’on nous en avait dit et ce à quoi nous nous attendions. En route pour une prochaine aventure !

 

14 mai 2015

Principe de la navigation et de la triangulation

 

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Principe de la navigation et de la triangulation

La navigation sans GPS, ça ne s’improvise pas !

Il faut tout d’abord disposer d’un rapporteur breton, permettant de tracer et mesurer des caps sur la carte. Il faut aussi un compas de relèvement, dans lequel on vise pour regarder un repère dans notre cap, ou pour faire une mesure dans le cadre d’une triangulation.

Dans un premier temps, on place les points fournis sur le roadbook sur notre carte. Pour aller d’un point A à un point B, il faut alors mesurer la distance en km et le cap idéal avec le rapporteur. On repère ensuite un relief sur le terrain correspondant à ce cap : si on passe sur les points de repères au 1er plan, 2ème plan et 3ème plan, alors on sait qu’on roule sur ce cap.

Si le cap passe par une zone infranchissable, il faut alors faire un report de cap : tracer sur la carte le nouveau cap qu’on veut prendre pour éviter la zone, et donc déterminer les nouvelles valeurs de cap / distance à suivre.

Le principe est donc de rouler au cap, mais aussi de naviguer à vue, c’est-à-dire qu’on roule en se repérant avec les reliefs et à la distance parcourue.

Il est parfois nécessaire de trianguler pour savoir précisément où on est dans le cas où on s’est un peu dévié du cap idéal. Là, le principe est de repérer un relief dont on est sûr de le positionner sur la carte, prendre sa mesure avec le compas de relèvement et de reporter sur la carte le cap en le traçant. On fait cette opération pour 2 autres repères avec un angle entre chaque repère idéalement de 120°C. En traçant nos 3 droites, nous savons par convention que nous sommes au milieu du triangle, encore faut-il que ce triangle soit le plus petit possible. C’est tout la difficulté ! De plus, la triangulation peut devenir très compliquée quand on n’a pas suffisamment repéré les reliefs.

Naviguer demande donc de la précision, de la rigueur, du repérage, de l’observation, de l’audace et de la concentration. C’est un jeu passionnant !

14 mai 2015

Jeudi 2 Avril : Etape 6

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Jeudi 2 Avril : Etape 6

Dernière étape du rallye ! Faut encore rien lâcher, et surtout, nous voulons finir sur une note positive, on va tout donner !

Journée un peu plus « light » pour cette dernière étape, 7 CP à trouver, 123.9 km en vol d’oiseau, temps estimé à 7h20. Nous sommes sur le parcours C et surtout, nous partons de la 20ème ligne, soit environ 45 min après les 1ères ! Je conduis et Carine navigue aujourd’hui.

La difficulté du jour, ce sont les grosses pierres et des franchissements. Pas de grosse difficulté pour la navigation et les triangulations, encore faut-il avoir un rapporteur breton !!! Et oui, la fatigue nous envahie et nous perdons les 2 rapporteurs dont nous disposons à quelques heures d’intervalle et dans les mêmes circonstances ! Il est temps que le rallye s’arrête car notre esprit devient de plus en plus lent, nous prenons plus de temps pour réfléchir et nous concentrer.

Les paysages sont toujours à couper le souffle, la météo est exceptionnelle depuis le début du rallye. Nous enchainons les CP avec de bonnes trajectoires.

Au milieu entre la 4 et la 5, nous tentons de traverser une montagne, mais qui, là, vraiment, ne passe pas ! On se retrouve devant un précipice, une falaise avec une vue imprenable haute d’au moins 200m.

Il fait une chaleur de dingue, 40°C parait-il ! Dire que seulement 9 jours plus tôt, nous grelotions sous la neige dans l’atlas, et que nous supportions bien nos manches longues sur les 1ères étapes ! Nos casques sont trempés, mais il faut les porter, c’est le règlement.

Dernière zone de sable et herbes à chameau à l’approche du CP6, que nous franchissons sans nous tanker. Avec ces 9 jours d’expérience, nous savons maintenant repérer les situations à risques, nous n’hésitons pas à gonfler, dégonfler, sortir, courir devant si il faut, et ça marche ! Nous prenons notre temps pour cette étape, car nous voulons absolument la réussir, pas de précipitation. Nous topons la 6 à 15h20, avec encore une belle trajectoire. Puis nous trouvons cette fameuse CP7, la dernière du rallye à 17h ! L’émotion est certaine à cette balise ! Le retour bivouac au cap est compliqué, toujours par ce terrain accidenté, cailloux énormes, oueds profonds à contourner, et le soleil couchant qui n’arrange rien. Nous franchissons finalement la ligne d’arrivée à 18h45 avec une énorme émotion ! Nous y sommes, ça y est, et nous sommes arrivées à faire, participer et finir ce rallye dont nous rêvions ! Nous sommes hyper fières de notre parcours et de terminer classées car nous avons eu peur du Hors Classement ! En plus, nous terminons ce rallye sur une superbe étape, 16ème au général sur 125 et 3ème sur les 1ère participation, avec seulement 6.53 km de pénalités sur 123.9 km idéal.

Côté classement général, nous finissons 45ème au général et 20ème en 1ère participation. Il est vrai que ces résultats sont en dessous de nos objectifs initiaux, mais cependant, le premier objectif était de finir, ce qui est déjà une victoire en soi.

Dernière visite aussi à la tente La poste, nous avons toujours beaucoup de messages, nos amis et famille sont fiers de nous, tous ces encouragements, ce soutien nous fait un bien fou et nous donne un super sourire !

Et surtout, l’orga nous rend …. nos téléphones portables !!! YESSS ! Vite un appel à notre famille pour les rassurer.

La dernière soirée au bivouac est vraiment sympa, on danse, on est fatiguées mais on a encore un peu de jus pour faire la fête !

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Etape6

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14 mai 2015

Mercredi 1er Avril : Etape 5 marathon jour 2

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Mercredi 1er Avril : Etape 5 marathon jour 2

Une nouvelle journée commence, et avec une bonne nuit de sommeil, on REVIT ! Je conduis pour la journée, Carine navigue.

Même si nous n’avons pas trouvé la balise 3 la veille, nous avons le droit de repartir pour la CP4 ce matin, encore faut-il la trouver avant 9h. Si on ne la trouve pas avant 9h, impossible de continuer pour la suite de la journée, c’est le règlement sportif des étapes marathons.

On commence par trianguler à nous 6 avec les 2 autres équipages.

Nous décidons de continuer sur la piste, finalement nous persistons dans notre erreur de navigation. Un équipage se tanke dans le fesh fesh de la piste, nous les détankons. Nous nous retrouvons dans l’oued Draa, le 3ème piège du rallye, on décide de faire demi-tour, de toute façon, il est déjà 9h, nous n’avons pas topé la CP4, nous ne pouvons plus continuer à chercher les autres CP, il faut donc rentrer au bivouac, sachant que nous perdons tous les CP de la journée, soit 8 + 1 la veille, 9 !!! Nous sommes très déçues, forcément, mais nous vivons aussi une aventure humaine avec nos 4 copines de galère, c’est ça aussi qu’on est venu chercher sur le rallye. Nous ne nous écroulons pas, nous « acceptons » et reconnaissons nos erreurs, on fera mieux la prochaine fois ! Notre binôme est toujours soudé, même dans la difficulté, ça, c’est énorme et vraiment chouette.

Le retour bivouac est vraiment galère, la piste est très caillouteuse et il va falloir plus de 5h pour le rejoindre. Le soleil est maintenant écrasant, il fait environ 38°C.

Les paysages sont vraiment arides et lunaires. Nous croisons des habitants régulièrement qui nous arrêtent pour nous demander à manger, des bonbons pour les enfants, à boire, ou des médicaments. Nous sommes impressionnées par cette pauvreté matérielle. C’est ça aussi, le rallye des gazelles, la découverte d’un pays, de paysages somptueux, et des rencontres sur le bord d’une piste, un échange de nourriture contre un sourire, une tape dans la main, in chala !

Nous arrivons au bivouac à Foums Zuid à 17h.

Nous allons voir nos messages avec une certaine appréhension : que vont penser nos fans de notre prestation du jour ??? Ils sont déçus, comme nous, nous ont encouragé, ont essayé de déplacer notre voiture avec leur souris, en vain, et surtout, ils ont peur qu’on soit découragées. Non, nous ne sommes pas découragées, nous savons que nous pouvons faire mieux, nous avons fait des erreurs, mais ça fait partie du jeu, et demain, nous allons tout donner sur cette dernière étape ! Nous restons positives !

Classement sur cette 5ème étape : 113ème au général sur 125 / 79ème en 1ère participation sur 88

1035.73 km de pénalité (dont plus de 600 avec 9 balises non topées) par rapport à la distance vol d’oiseau (224.7 km).

Classement général suite à cette étape : 50ème au général / 23ème en 1ère participation

Ca fait mal !!! Mais on est toujours là !

Etape5

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14 mai 2015

Mardi 31 Mars : Etape 5 marathon jour 1

 

RAG20150401_Leg5_NIC_050004Mardi 31 Mars : Etape 5 marathon jour 1

On enchaine avec la 2ème étape marathon, qui sera la pire étape de notre parcours, mais c’est la réalité du rallye, tout peut basculer !

11 CP à trouver sur ces deux jours, dont le 2ème jour sur les dunes de Chegaga, pour une distance de 224.7 Km théoriques et un temps estimé à 17h45. Carine prend le volant et je navigue pour cette première journée.

Que le réveil est dur, ce matin-là, seulement 3h de sommeil ! Surtout qu’on enchaine le dur rythme du rallye depuis maintenant une semaine, les journées à rallonge, la concentration, la conduite sur plus de 12h par jour, le manque de sommeil. La fatigue est bien installée mais cependant, le corps et le mental nous aident, on se lève tel des robots et on se met en route, parce qu’on l’a bien voulu cette place ! Il est vrai que dans le feu de l’action, on gère finalement bien cette fatigue, on déroule les journées sans même y réfléchir.

On part à 6h sur le parcours B depuis l’est de Mhâmid direction le CP1, quand nous découvrons rapidement une fuite au niveau de la direction assistée ! Nous mettons plus de 2h pour arriver au CP1 parsemé de franchissements. Des équipages nous donnent du liquide de direction assistée.

La CP2 étant dans le sable, nous nous tankons une 1ère fois à plat, situation la pire qu’on puisse faire en termes de tankage dans le sable, puisqu’à plat, pas de gravité, il faut déplacer des tonnes de sable pour espérer sortir de l’impasse. Le soleil est hyper chaud, nous dépensons une énergie folle pour dégager le patrol, on touche à nos limites. Heureusement, un 4*4 vient nous sortir de là.

On se retanke un peu plus tard, la fatigue nous joue des tours, mais cette fois, on s’en sort seules.

On finit par toper la CP2 à 15h, après avoir quand même bien jardiné et bien galéré !

On repart direction le CP3, mais rapidement, un bruit côté moteur nous alerte. On décide d’appeler la méca, 200 points de pénalité mais nous préférons avoir l’avis d’un spécialiste.

Là, nous pensons à tous nos fans au-dessus de notre tête en train de regarder leurs écrans et se demander « mais qu’est-ce qu’elles foutent ? ». A ce moment-là, on sait que notre classement est mort, mais on ne s’écroule pas.

L’assistance mécanique arrive enfin au bout d’1h. Ils confirment qu’on peut repartir mais il est déjà 17h30. Nous reprenons la route, mais nous commettons ici notre grosse erreur de navigation, qui nous a couté la suite de l’étape. Nous décidons d’aller plus vite vers la 3 par la piste, sauf qu’elle nous a amené ailleurs, à 4 km environ au sud.

Nous rencontrons alors sur cette fin de journée 2 autres équipages que nous n’avons ensuite pas lâchés, avec qui nous nous installons pour bivouaquer. L’ambiance est sympa, mais nous dormons debout !  La journée a été terrible, je cède à la fatigue à 21h !

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14 mai 2015

Lundi 30 Mars : Etape 4 marathon jour 2

 

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Lundi 30 Mars : Etape 4 marathon jour 2

Réveil plus tardif ce matin, à 5h, la nuit fut bonne. Départ à 6h, je prends le volant, Carine navigue aujourd’hui. CP6 topé à 7h25, pas de difficulté majeure. Puis, direction le CP7 avec le fameux oued Rhéris à traverser. Là, pas de cap, cette zone est un véritable piège, la 2ème zone noire du rallye, nous préférons le traverser en suivant la piste sud par Remlia. Petit tankage dans ce qu’on appelle le fesh fesh au milieu de Rhéris, pourtant sur la piste. Il s’agit de poudre de sable, tellement fine qu’on s’enfonce jusqu’au genou. Heureusement, un autre équipage est là pour nous sortir de l’impasse !

Une difficulté à l’approche de la CP7 avec une barrière rocheuse à franchir. Pour aller à la CP8, nous choisissons de contourner les deux montagnes par le sud pour aller plus vite, CP8 trouvée à 11h45.

Petite pause repas puis route vers la 9. CP 10 topée à 14h40, c’est encore jouable pour toper les 13 balises de l’étape !

Nous continuons notre chemin, une difficulté encore à traverser avec une barrière rocheuse et des énormes cailloux à éviter. En allant vite pour ne pas perdre de temps, nous manquons de rigueur et d’observation des reliefs, on se dirige vers le CP11 mais en se décalant. Jusqu’ici, nous avons toujours trouvé nos balises sans jardiner, droit au cap. Or là, jardinage au RDV pour trouve la CP11 ! Triangulation, changement de cap, on cherche partout, pas de balise ! On cherche en vain depuis 2h quand nous décidons de rentrer par la piste avec 2 autres équipages. C’est là que miracle : la CP11 est là, juste sur le bord de la piste, et nous la topons 3 minutes avant la fin (clôture à 19h) ! Nous avons eu du bol, mais pour le coup, les 2 autres balises de la journée sont perdues.

Retour bivouac annoncé à 3h30 de route, mais avec la nuit et l’inertie du convoi de 5 voitures, nous mettons 5h pour rejoindre le bivouac, l’horreur ! Nous croulons sous la fatigue, Carine prend le volant, le suivi en convoi sur les pistes poussiéreuses est très difficile, nous y voyons tellement rien avec le brouillard de poussière que nous manquons de nous perdre, nous luttons et nous puisons dans nos réserves. Nous sommes contraintes à changer notre roue (crevaison). Heureusement, nous nous faisons aider par ces gazelles formidables, copines d’aventure, qui nous aident à trouver un peu plus de courage et d’énergie !

Je tombe de fatigue et réussi à m’endormir avec un casque sur la tête ! Ce repos de quelques dizaines de minutes me permet de recharger à minima les batteries, je reprends le volant, Carine s’écroule à son tour.

Nous rejoignons finalement le bivouac et la ligne d’arrivée de l’étape 4 à minuit tout pile ! La journée fut très longue, interminable, épuisante, nous sommes exténuées. Nous nous sommes dépassées sur cette étape, et notre binôme fonctionne toujours très bien. De plus, avec l’expérience des premiers jours de rallye, nous arrivons à bien anticiper les passages délicats et à passer sans se tanker, on progresse !

1h du matin, on se couche, la nuit va vraiment être courte car Dominique nous réveille dans 3h seulement pour enchainer sur une seconde étape marathon !

Classement sur cette 4ème étape : 31ème au général sur 125 / 13ème en 1ère participation sur 88

188.18 km de pénalité (dont 120 avec 2 balises non topées) par rapport à la distance vol d’oiseau (318.3 km).

Classement général suite à cette étape : 18ème au général / 3ème en 1ère participation

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14 mai 2015

Dimanche 29 Mars : Etape 4 marathon jour 1

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Dimanche 29 Mars : Etape 4 marathon jour 1

C’est parti pour la 1ère étape marathon sur deux jours, ce soir, on dort en dehors du bivouac, nous avons hâte de vivre cette soirée à la belle étoile ! La fatigue est bien présente, il faut vraiment se concentrer chaque minute.

Etape 4 : 13 CP à trouver, distance idéale 318.3 km, 20h de conduite estimées. Parcours E pour nous sur cette étape.

Carine prend le volant sur cette première journée, je navigue.

1er petit couac du matin, nous découvrons une crevaison lente sur la ligne de départ ! Changement notre roue à seulement quelques mètres du bivouac !

Nous commençons notre route par une zone d’herbes à chameaux, et croisons un équipage en difficulté, posé à plat sur une de ces fameuses herbes. Nous leur venons en aide, tout comme d’autre nous sont venues en aide, c’est ça le rallye des gazelles !

CP1 au cap, puis route sur le CP2 toujours au cap. Soudain, un gros bruit à l’arrière apparait, nous venons de casser une suspension. On continue doucement jusqu’au CP2 ou nous arrivons à 11h25. Le diagnostic est confirmé, c’est bien la suspension arrière gauche qui est cassée. Hors de question d’appeler la méca, il va falloir qu’on répare nous même !

L’amortisseur résiste, mais finalement cède à mes tentatives, je réussi une chose incroyable : changer moi-même un amortisseur sur le bord d’une piste ! L’effort a payé ! Je saute de joie, j’en reviens toujours pas ! TOUT EST POSSIBLE !

Nous repartons à 13h15, soit 1h50 plus tard. CP 3 au cap, puis CP4 et le ravitaillement en gazoil. Pas de grande difficulté jusque-là.

Tout se complique à la sortie de Taouz pour nous diriger vers le CP5, dans la zone de l’oued Ziz, un des points noirs du rallye. Nous nous sommes fait piéger dans un bras du Ziz, visiblement aucune issue à notre piège haut de 3 ou 4m, avec des murs abruptes de chaque côté ! Là aussi, hors de question de remonter 20 km en arrière pour sortir du piège, nous tentons de passer là où la pente est un peu moins raide dans cet oued avec un profil en U. Je monte voir si ça  passe, j’ai du mal à monter à pied tellement c’est raide et glissant : pas de crevasse derrière, on tente. YES !!! Au bout de 3 ou 4 tentatives, notre Patrol et ma gazelle gravissent ce mur incroyable !!!! Le second truc de dingue de la journée !

Cap ensuite sur la balise 5 dans une zone de sable, CP5 qu’on trouve à 17h15, nous ne sommes pas en avance, mais nous l’avons !

La journée n’en finit pas, nous traversons ensuite beaucoup de difficultés avec du sable, des herbes à chameau, et la fatigue est bien présente. A la nuit tombée, et retrouvons d’autres 4*4 pour notre bivouac improvisé dont …. nos copines les Twin gazelles !!! Que du bonheur de se retrouver là !

Partage du repas, apéro, rires, sous le regard de 3 ou 4 locaux attirés par le spectacle. La nuit étoilée est divine, je regarde les étoiles et la voute céleste avec émerveillement.

Fin de cette 1ère journée de notre 1ère étape marathon, nous avons sauvé les meubles, ça aurait pu être largement pire, mais nous ne sommes pas en avance. La journée a été fatigante, beaucoup de tension pour ne pas perdre encore plus de temps, beaucoup d’adrénaline et d’excitation aussi quand finalement on fait des trucs de dingue, et le bivouac le soir à la belle étoile conforme à ce qu’on nous avait raconté : MAGIQUE !

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12 mai 2015

Samedi 28 Mars : Etape 3

 

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Samedi 28 Mars : Etape 3

Etape 3 mythique de Merzouga ou erg chebib, l’étape reine du rallye : 6 CP à trouver, distance idéale 76.9 km, temps estimé 8h.

Pas de parcours A/ B / C… pour cette étape, mais 3 parcours au choix, X, Y, ou Z. X étant plus engagé et valant plus de points, nous décidons de « prendre les X » comme on dit dans le jargon local.

Pas d’appréhension pour nous, on a hâte de nous retrouver dans ces dunes de Merzouga avec notre Patrol, qui pour l’instant nous a toujours bluffées par ses capacités de franchissement.

La journée commence cependant par un 1er tankage sur une herbe à chameau ! Pas possible de s’en sortir seules cette fois, l’herbe est trop volumineuse, nous nous faisons sortir par un crossover.

Cap ensuite sur le CP que nous topons à 8h20 au pied des dunes puis nous enchainons les CP du CP2 au CP5, en plein Merzouga, en 2h30 de temps ! Pour partager le plaisir, nous pilotons toutes les deux dans les dunes, et c’est grandiose !

Nous adorons ce parcours, les paysages sont bien sûr à couper le souffle, le Patrol est majestueux, il passe vraiment partout, nous nous débrouillons bien, le sable est porteur par chance cette année, nous capons sur les balises sans difficultés, et quand nous nous tankons, nous arrivons facilement à nous en sortir seules car le sable coule par gravité dans les pentes. Le temps est clair, pas de vent, il commence à faire chaud, nous sommes en plénitude, malgré la fatigue qui se fait sentir.

Nous sortons de Merzouga vers 12h30. Cap ensuite sur la CP6 puis retour bivouac pour le gouter, à 16h ! Nous avons même le temps de faire une séance massage / ostéopathe sur le bivouac, le luxe !!!

Nous recevons de très nombreux messages de nos fans. Nous sommes véritablement boostées par ces lectures ! Quel bonheur d’être là et de vivre ça ! Nous en sommes conscientes…

Classement sur cette 3ème étape : 18ème au général sur 125 / 2ème en 1ère participation sur 88

9.02 km de plus parcourus par rapport à la distance vol d’oiseau ( 76.9 km).

Classement général suite à cette étape : 10ème au général / 1ère en 1ère participation

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12 mai 2015

Journée type d’une gazelle

 

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Journée type d’une gazelle

La journée type commence par un réveil matinal, à 4h du matin. Dominique SERRA, organisatrice du rallye depuis 25 ans, passe au milieu des tentes et crie son célèbre « Bonjour bivouac, il est 4h ! ». Sans même réfléchir, on se lève comme des robots, certes avec de plus en plus de fatigue, mais on se lève.

On part ensuite direction le tableau d’affichage sur la ligne de départ, pour voir le classement de l’étape de la veille, ainsi que notre ligne de départ et notre parcours du jour.

5h : breiffing dans la tente restaurant en même temps que le petit déjeuner. Ludovic annonce les difficultés principales de la journée et donne quelques consignes. On enchaine par mettre le premier CP de la journée, le reste des CP sera donné au CP1.

6h : départ de l’étape du jour, avec une ligne toutes les 2 minutes sachant qu’il y a 25 lignes. Le départ peut donc mettre plus ou moins de temps, 50 minutes entre les 1ères et les dernières.

2h entre le réveil et le départ, ça peut sembler long, mais finalement, il faut se presser et rester attentives et concentrées.

S’en suit l’étape avec ses 9h de route théoriques, mais bien souvent beaucoup plus ! On arrive au mieux vers 19h, voir beaucoup plus tard vers minuit, voir pas, mais cela ne nous est pas arrivé. Durant la journée, à chaque CP, des pointeurs sont là pour attester de notre passage, ils collent une vignette correspondant au CP sur notre feuille de route, qu’il ne faut bien évidemment jamais perdre !

Après l’arrivée de l’étape, nous avons ensuite 1h pour : faire le plein, passer à la station pour souffler son filtre à air et regonfler ses pneus, déposer les sacs, tentes, matelas, duvets à la zone nuit, passer au PC course pour avoir le décompte des pénalités et pour déposer le 4*4 à la méca.  Là aussi, l’heure passe très vite. 

On enchaine par la douche bien méritée, le montage de la tente, la lecture des messages, notre bouffée d’oxygène, puis repas à partir de 20h dans la tente restaurant. On ne se couche pas avant 22h, 22h30, voir beaucoup plus.

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